Nous étudions donc l’interaction de ces deux types de valeurs au sein de la vision du monde de l’économiste, là ou des contradictions, des dilemmes ou un renforcement mutuel entre valeurs privées et valeurs scientifiques peuvent intervenir. Les exemples de Gunnar Myrdal, Jacob Marschak, et Milton Friedman prouvent que les relations entre science et valeurs ne sont ni unilatérales ni linéaires et qu’il est impossible de séparer clairement les valeurs politiques des croyances sur le monde tel qu’il est (les valeurs cognitives). A l’aide de trois études de cas basées sur des recherches d’archive, nous montrons comment les valeurs privées pénètrent le processus de théorisation, résistent à des techniques de plus en plus sophistiquées de confrontation avec les faits, et sont utilisées pour formuler des politiques économiques. Elles doivent être réexaminées en raison des évolutions techniques qu’a connue la science économique à partir des années trente, accroissant la revendication des économistes à l’objectivité malgré leur proximité grandissante vis-à-vis du pouvoir politique. Cette thèse s’intéresse aux relations entre l’activité scientifique des économistes et leurs valeurs ou croyances privées.
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